On estime que 30% de la main d’œuvre canadienne est engagée dans un travail atypique précaire, sans capacité à passer à quelque chose de plus stable. Alors que le marché du travail a été bouleversé par la pandémie de COVID-19, le moment est venu d’examiner ce qui a joué un rôle essentiel dans le façonnement de notre marché du travail actuel. Ce document explore les considérations en matière de politiques en proposant des données, des avantages et des alternatives, afin d’envisager un avenir où la précarité ne doit pas être une réalité.

RÉSUMÉ

Selon les estimations, 30 % de la main-d’œuvre canadienne occupe un emploi atypique sous une forme ou une autre. En termes simples, le travail atypique peut signifier le travail que vous accomplissez en dehors de votre emploi principal. Mais cela peut aussi vouloir dire que votre emploi principal ne comporte aucune condition d’emploi formel et rémunéré. Il occupe sur le continuum du travail un espace appelé « milieu désordonné ».

Plus d’un an après le début de la pandémie de COVID-19, les Canadiens et Canadiennes sont plus sensibles à la vie des travailleurs.euses essentiels qui nous ont soutenus pendant cette période, des travailleurs.euses des épiceries que nous avons salués en héros aux infatigables coursiers.ères alimentaires qui livrent des repas à nos portes. Pourtant, nous avons sans doute moins conscience d’une autre force à laquelle ces travailleurs.euses font souvent face chaque jour – la précarité et l’incapacité de quitter cet espace s’ils ou si elles le voulaient.

Le présent rapport explore l’état actuel de l’emploi atypique et précaire et les raisons qui en ont fait une réalité pour beaucoup et un choix pour certain.e.s. Il s’agit d’un dialogue entre des politiques intersectionnelles et qui nous oblige à penser au-delà des structures existantes pour envisager un avenir où la précarité doit disparaître. Ce rapport explore des considérations de politiques dans trois domaines clés :

  1. Les données : Qui sont transparentes, accessibles et peuvent aboutir à des politiques proactives.
  2. Les avantages : Qui ne sacrifient pas la sécurité pour la flexibilité.
  3. Les options : Qui sont réelles et acceptables.

Dans ces domaines, plusieurs points de décision sont explorés :

  • Créer une stratégie globale de collecte et de protection des données;
  • Collaborer avec les meilleures pratiques et la méthodologie sur les mesures du travail équitable;
  • Relier les avantages transférables et encourager les avantages offerts par l’employeur.euse;
  • Examiner de façon critique le rôle de la négociation sectorielle;
  • Investir dans les évaluations et la reconnaissance des compétences; et
  • Engager la conversation sur l’amélioration de l’assurance-emploi et le potentiel d’un revenu de base ciblé.

La longévité du travail atypique et précaire ne doit pas nécessairement être un lieu de stagnation ou d’enfermement. Elle peut plutôt être perçue comme une série de mouvements coordonnés de travailleurs.euses qui entrent et sortent. Des politiques doivent rendre ce mouvement possible et des mesures doivent être instaurées pour permettre de savoir qui doit se retrouver dans cet espace, pourquoi il/elle s’y trouve et ce qui est mis à sa disposition pour exercer sa liberté de choix.

Naviguer dans la précarité du travail atypique: réalités et recommandations de politiques

par Laura Lam

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