Naviguer dans les relations Canada-Chine à une époque de turbulences
par Lynette H. OngDepuis l’arrestation de la directrice principale des finances de Huawei, Meng Wanzhou, en décembre 2018, les relations que le Canada entretenait avec la Chine depuis le milieu des années 2000 ont oscillé entre une préoccupation exclusive pour le bilan de la Chine en matière de droits de la personne sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper (2006-2015) et une politique de relations pro-commerciales sous les Libéraux de Justin Trudeau.
Aucune de ces politiques extrêmes n’est utile à l’égard de la Chine. L’une et l’autre rendent compte d’un manque d’appréciation des complexités du pays comme puissance montante et des répercussions pour les démocraties de taille moyenne comme le Canada.
Au cours des sept dernières années, la Chine a été le théâtre d’une centralisation accrue du pouvoir et d’un resserrement des contrôles sociétaux. Compte tenu de ces développements politiques, les relations Canada-Chine sont de plus en plus marquées par l’incompatibilité des idéologies et valeurs politiques. En même temps, la Chine a sans équivoque mis fin à sa doctrine de l’« expectative » de sa politique étrangère allant même jusqu’à exercer son influence sur les politiques intérieures des pays étrangers. Pourtant, le commerce et les investissements bilatéraux, les échanges pédagogiques et d’autres liens de personne à personne conservent leur importance. Sur le plan multilatéral, la Chine demeure un joueur important pour parvenir à quelque percée véritable pour l’atténuation du changement climatique et les réponses mondiales à la COVID-19 en matière de santé publique.
Il est impossible de naviguer dans les relations Canada-Chine sans tenir compte de ce qui les assombrit, les relations américano-chinoises. Le Canada vit dans un monde de plus en plus « bipolarisé », prisonnier de la nouvelle rivalité des superpuissances. L’incident de Meng laisse croire que peu importe la conduite du Canada, elle comportera des concessions importantes entre nos divers intérêts nationaux. À l’époque post-pandémie, aborder la politique sur la Chine de façon erronée a un coût électoral considérablement supérieur pour le gouvernement libéral.
Les relations bilatérales É.-U.-Chine sont de plus en plus marquées par la concurrence stratégique, tandis que la place pour la coopération a rétréci au fil du temps. Au niveau symbolique, le président des É.-U., Donald Trump, avec sa devise « Make America Great Again » a maintenant trouvé à qui répondre, car l’ambition du président Xi Jinping est « Rendre sa grandeur à la Chine »[1].
Le camp réaliste des chercheurs en relations internationales a toujours soutenu que la guerre est inévitable lorsqu’une puissance montante cherche à déplacer une hégémonie existante[2]. Un nationalisme fort dans les deux pays, en partie nourri par les dirigeants actuels, alimentera probablement les sentiments de l’opinion publique, ce qui pourrait inciter les décideurs à adopter des mesures de plus en plus extrêmes. La mesure logique pour les É.-U., selon John Mearsheimer, professeur à l’Université de Toronto et un des grands promoteurs du point de vue réaliste, est d’adopter une stratégie de confinement par l’établissement de coalitions avec les voisins de la Chine en Asie.
Cette opinion ne va pas sans controverse.
Les constructivistes, de même que les spécialistes de la Chine, qui ont passé des décennies à étudier le pays, ont soutenu qu’une politique de mobilisation avantagera les deux pays plus qu’elle ne leur nuira[3]. Dans une déclaration publiée dans le Washington Post à l’été 2019[4], signée conjointement par des douzaines d’érudits et adressée au président Trump et aux membres du Congrès, on faisait ressortir le bien‑fondé d’un engagement avec la Chine. On reconnaît que le régime de Beijing est de plus en plus répressif et affirmé, mais les auteurs soutenaient que les intérêts des É.-U. sont mieux servis en travaillant de concert avec les autres nations et avec les institutions multilatérales, plutôt qu’en cherchant à saper ou à contenir la Chine.
Les tensions entre les deux pays sont alimentées par la lutte pour la domination technologique mondiale et l’incompatibilité des idéologies politiques. Les É.-U. ont de graves préoccupations au sujet du plan de politique industrielle « fabriqué en Chine 2025 », qui a été à l’origine d’une inégalité des règles du jeu pour les entreprises chinoises et étrangères des secteurs de la haute technologie. Et au cœur de la guerre commerciale se trouvent des préoccupations sur les transferts forcés de technologie, le vol de propriété intellectuelle et l’absence d’accès au marché[5]. Les préoccupations américaines en matière de sécurité à propos de la technologie G5 de Huawei ont leur origine dans deux lois chinoises, la Loi sur le contre-espionnage et la Loi nationale sur le renseignement, qui permettent au gouvernement d’obliger les sociétés chinoises à lui communiquer sur demande les données qu’elles possèdent. Nombreux sont ceux qui, à Washington, jugent préoccupante la structure de propriété de Huawei, affirmant qu’en réalité, elle pourrait appartenir à l’État et entretenir des liens avec l’armée, au lieu d’être une entreprise appartenant à ses employés comme elle le prétend[6]. Par contre, en vertu du système communiste chinois, toutes les entreprises intérieures sont soumises aux demandes du parti; les lois adoptées récemment ne font simplement que légaliser ce qui se passera probablement lorsque le parti décidera d’affirmer par la force son contrôle sur les entités privées.
Qu’il suffise de dire que la concurrence stratégique É.-U.-Chine ne fera que s’intensifier dans les années qui viennent. Du point de vue de la Chine, l’arrestation de Meng à Vancouver signifie que le Canada fait la volonté des É.-U., que c’est un prolongement transfrontalier de la compétence américaine visant purement les ambitions d’une entreprise représentant la fierté nationale chinoise. En termes simples, selon la Chine, le Canada agit comme mandataire en ce qui a trait aux tentatives des É.-U. de réprimer sa croissance, particulièrement puisqu’elle affirme que d’autres pays ont refusé la demande des É.-U. d’arrêter Meng[7].
En fait, par contre, les relations du Canada avec la Chine sont d’un autre type, n’étant pas enracinées dans la lutte à tout va des États-Unis pour la domination. Il s’ensuit que le Canada devrait adopter une conduite indépendante de celle des États-Unis. Les interventions pourraient être à fondement sectoriel et les enjeux, réglés individuellement, en tenant pleinement compte de ce qui va dans le sens du meilleur intérêt national du Canada.
Les politiques changeantes de Trump qui jouent contre les intérêts du Canada, par exemple l’interdiction d’exportation des masques 3M au Canada au sommet de la pandémie et l’imposition de tarifs douaniers répétitifs discutables font qu’une politique indépendante est d’autant plus nécessaire. Dans la même veine, nous ne devons pas oublier que le principe sous-jacent, pour les décideurs canadiens, demeure que notre sécurité nationale et notre prospérité économique dépendent des États-Unis. Les trois-quarts des exportations canadiennes de marchandises, soit le cinquième du PIB, sont à destination des États-Unis[8]. Ainsi est le destin, façonné par la géographie et nos histoires communes.
Lors de l’élection de Stephen Harper en 2006, son gouvernement a adopté une approche dure à l’égard de la Chine, insistant pour accorder la priorité aux droits de la personne de préférence aux autres enjeux. Pourtant, après avoir refusé d’assister aux Jeux olympiques de Beijing en 2008, il s’est rendu en Chine l’année suivante pour promouvoir la coopération et le commerce bilatéraux. Au cours de sa visite, Harper a été publiquement réprimandé par celui qui était alors premier ministre de Chine, Wen Jiabao, pour ne pas être venu en visite plus tôt[9]. Par contre, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a tenu à poursuivre avec la Chine un accord de libre-échange et a insisté sur le commerce et l’investissement jusqu’à ce que l’arrestation de Meng, à la fin de 2018, suscite une volteface dans les orientations des relations bilatérales. La position prise par Erin O’Toole, récemment élu chef du Parti conservateur, laisse voir que ce parti adoptera probablement le modèle de Harper s’il prend le pouvoir[10].
Par contre, aucun des deux extrêmes ne sert les intérêts du Canada.
L’un et l’autre témoignent d’un manque de connaissance des répercussions multifacettes et complexes d’une montée de la Chine pour le Canada. Pendant longtemps, la politique étrangère de la Chine a été guidée par la devise de l’ancien leader Deng Xiaoping « masquez vos capacités et prenez votre temps » (韬光养晦, 有所作为), grâce à laquelle le pays s’est abrité des projecteurs, tout en concentrant ses efforts à devenir plus puissant. Sous le régime de Xi Jinping, la Chine s’est départie de sa tolérance; en fait, elle a eu l’audace d’affirmer sa puissance dans la mer de Chine méridionale, les relations avec Taïwan, Hong-Kong et d’autres territoires. Il y a eu en outre allégation d’immixtion dans les élections, d’espionnage et notamment sur des pays étrangers[11].
Pourtant, compte tenu de l’intensification de l’urbanisation et de la taille de sa classe moyenne en pleine croissance, le commerce et l’investissement avec la Chine recèlent encore des promesses, malgré les préoccupations concernant les droits de propriété intellectuelle et l’accès aux marchés. De plus, la coopération de la Chine est à la fois nécessaire et essentielle pour parvenir à tout progrès réel vers une solution à la pandémie mondiale et dans les mesures d’atténuation du changement climatique.
Depuis décembre 2018, les relations Canada-Chine ont tourné à l’aigre. Immédiatement après l’arrestation de Meng, Michael Kovrig et Michael Spavor ont été emprisonnés et accusés de vol de secrets d’État par la Chine. L’arrestation de ces deux personnes a été décrite comme un cas de « diplomatie d’otage »[12]. Dans la même veine, deux autres Canadiens ont été condamnés à vie en Chine pour trafic de drogues. Par la suite, la Chine a appliqué au Canada des mesures de coercition économique en suspendant les importations d’huile de canola, de bœuf et de porc du Canada.
Le recours à la « verge » ou aux punitions à l’endroit des pays étrangers plus petits pour les obliger à se conformer fait partie de la nouvelle stratégie de l’État chinois[13]. La Chine a imposé à la Norvège des punitions pour avoir attribué le Prix Nobel de la paix à l’avocat défenseur de la démocratie Liu Xiaobo. Les relations bilatérales n’ont été rétablies qu’environ six ans plus tard[14]. Beijing a également imposé une punition à la Suède pour avoir attribué un prix des droits de l’homme à Gui Minhai, Suédois établi à Hong-Kong qui a publié des livres interdits. Il a été mystérieusement enlevé en Thaïlande et a par la suite donné une confession forcée à la télévision chinoise[15]. Plus récemment, les exportations d’Australie vers la Chine ont été ciblées parce que le pays a lancé une enquête internationale sur les origines de l’éclosion de la pandémie[16].
Dans ce contexte, le Canada n’est pas le premier pays à faire face aux mesures coercitives de la Chine, mais il est parmi les premiers où la vie de citoyens est en jeu[17]. La coercition économique exercée dans les pays nordiques a fini par être levée. Par contre, il n’y a aucun précédent mettant en jeu des vies humaines[18].
La question de savoir si la Chine est une force bienveillante (ce n’est pas le cas) ou malveillante (pas totalement) dans la société canadienne est une question qui justifie quelques débats publics sérieux. Tout comme aux É.-U., les voix bellicistes sont bien plus fortes – jusqu’à presque noyées – que les voix modérées dans la société canadienne. Selon les sondages d’opinion publique menés par le Pew Research Center, les Canadiens étaient également partagés entre des opinions favorables et défavorables à l’égard de la Chine jusqu’à l’arrêt de Meng et ses répercussions, après quoi 70 % d’entre eux disaient avoir des opinions défavorables[19]. Compte tenu de la vague montante d’opinions publiques contre la Chine, aggravée encore par la pandémie, les agressifs sont à la fois ceux qui alimentent et ceux qui dominent la vague des sentiments publics.
Ces derniers temps, la « diplomatie du loup-guerrier »[20] de la Chine (战狼外交) s’accompagne souvent de paroles véhémentes de Trump et de ses conseillers. Ces paroles flattent les sentiments nationalistes et les conservateurs dans les deux pays et constituent d’excellents outils dramatiques pour les médias internationaux. Par contre, souvent, elles servent à amplifier la tension, sans présenter la moindre solution appréciable à la guerre commerciale, aux préoccupations en matière de vol de la propriété intellectuelle ou aux enquêtes sur les origines de la COVID-19.
Le « découplage économique » de la Chine, préconisé par certaines voix extrémistes, est coûteux et irréaliste, compte tenu de l’étroite intégration des chaînes mondiales d’approvisionnement. Cela posé, le découplage technologique est déjà en cours dans une certaine mesure, compte tenu des décisions des É.-U., du R.-U. et d’autres pays occidentaux, ainsi que de l’Inde post-pandémie, d’interdire les produits Huawei dans leur infrastructure de télécommunications[21].
Les remontrances et les vives déclarations de valeur peuvent viser des fins importantes de signalisation et de symbolisation pour les publics intérieur et étranger. Certains soutiendraient même que la diplomatie internationale est surtout faite de signaux et de symboles plutôt que de fusils et d’acier. Pourtant, compte tenu de la politique réelle et de la taille relative du Canada comparativement à la Chine, il est douteux qu’un symbolisme diplomatique du Canada comporte autant de poids que celui des É.-U. Ottawa doit jumeler les déclarations de valeur à des mesures concrètes, y compris explorer les voies détournées. Cela doit intervenir simultanément et les deux doivent être de même poids.
Le Canada a une importante population d’origine chinoise – 1,8 million selon le recensement de 2016[22]. Ces collectivités sont éparpillées dans l’ensemble des grandes villes canadiennes et sont une ressource que le gouvernement n’a pas utilisée adéquatement pour régler les difficultés de politique publique. En même temps, elles sont peut-être les cibles éventuelles et les voies d’une infiltration du Parti communiste chinois (PCC) dans la politique canadienne.
Sur le plan de la santé publique, il aurait été possible de mieux mobiliser ces collectivités locales pour lutter contre la COVID-19.
Les cliniques médicales de banlieue dirigées par des Canadiens d’origine chinoise mettaient en garde leurs patients contre la pandémie en janvier dernier et installaient des affiches préconisant le port du masque facial comme mesure préventive contre le virus non encore identifié. La collectivité d’origine chinoise à Toronto a reçu des renseignements de parents à Wuhan et de voyageurs arrivés de Chine, dans les premiers jours de l’éclosion du virus[23]. En février, avant que le gouvernement n’annonce des mesures de quarantaine, la collectivité chinoise avait organisé des groupes de dépannage d’isolement pour les voyageurs revenant de Chine[24].
On a également formulé des préoccupations concernant l’infiltration du PCC par des organisations du Front uni au Canada[25]. Cela répercute le discours public courant dans un éventail de pays démocratiques et semi-démocratiques. En Chine même, les organisations du Front uni (统一战线) s’entendent de partis politiques autorisés par la loi et d’associations nationales contrôlées par le PCC et servant à faire avancer les intérêts du parti en présentant une alliance cohérente d’organisations non communistes.
À l’extérieur du Canada, le service du travail du Front uni du parti a été accusé de contrôler divers groupes ethniques de la société civile par lequel il mobilise les Chinois outremer pour exercer de l’influence sur les élections, les candidatures aux partis et les institutions d’enseignement, souvent à l’aide de dons généreux[26]. Les Canadiens doivent demeurer vigilants en ce qui a trait à toute menace potentielle à la santé de la démocratie canadienne, mais en même temps, ne doivent pas oublier que les allégations sans fondement aboutissant à une forme raciste de maccarthysme constituent un risque tout aussi important pour l’intégrité et le tissu social du pays.
La suppression de l’information par les autorités – surtout locales – en Chine ont fait qu’un temps précieux a été perdu dans les premiers jours de la lutte contre la COVID-[27]. C’est ce qui a alimenté les sentiments anti-Chine dans de nombreux pays[28]. Au Canada, 85 % des répondants à un sondage de l’Institut Angus Reid croyaient que le gouvernement de Chine n’avait pas été honnête ou transparent concernant la pandémie[29]. Beijing a fait des efforts pour redorer son image en déployant la « diplomatie du masque », qui a obtenu du soutien dans certains pays, mais a fait l’objet de refus dans d’autres[30].
Sous le prisme du changement dans l’opinion publique sur la Chine, la pandémie a plusieurs conséquences pour les décideurs au Canada.
Tout d’abord, elle a donné lieu à des mesures plus dures du gouvernement, qu’il évitait auparavant en raison des coûts élevés imposés à certains secteurs de l’économie, par exemple les industries, qui dépendent de la Chine comme marché d’exportation.
En deuxième lieu, ces mesures ont fait monter le coût électoral de la marge d’erreur sur toute décision liée à la Chine. Cela a une conséquence inévitable sur la décision du Canada concernant la 5G.
En troisième lieu, un accord global de libre-échange avec la Chine est pour ainsi mort à court ou à moyen terme. Un accord de libre-échange médiatisé porte autant sur une prise de position politique que sur les intérêts commerciaux. Sur le plan politique, il est imprudent pour le gouvernement canadien d’adopter une posture ouvertement amicale envers la Chine actuellement, même si cela peut être justifié pour des motifs commerciaux. Une approche plus judicieuse est de conclure des accords commerciaux sectoriels discrets servant à protéger et à faire valoir les intérêts de certaines industries canadiennes.
Les récents événements politiques à Hong-Kong ont aussi lourdement pesé sur les changements d’attitude du gouvernement envers la Chine. Le Canada et les É.-U. ont tous deux suspendu leurs traités d’extradition avec Hong-Kong, affirmant que l’impartialité de son système judiciaire est maintenant remise en question[31]. Le gouvernement du R.-U. a offert la citoyenneté aux réfugiés politiques en provenance de Hong-Kong[32]. Le Canada devrait envisager d’accorder le statut de résident permanent aux demandeurs de Hong‑Kong et accélérer la procédure d’immigration à leur endroit[33]. Cela servira une double fin, soit manifester l’engagement du Canada envers la protection des droits de la personne à Hong-Kong, et renforcer l’arrivée de capital humain ayant des connaissances sur l’Asie, car il lui manque encore des compétences de base aux niveaux des élites et de la société[34]. Compte tenu de l’augmentation de la croissance démographique et du poids économique des pays asiatiques, un « pivot vers l’Asie » ou du moins une diversification des échanges dans une gamme d’économies asiatiques, demeure une stratégie importante afin que le Canada dépende moins des É.-U. et de la Chine sur le plan économique.
RÉFÉRENCES
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- Parmi les principaux promoteurs de la stratégie d’engagement, il faut mentionner Susan Thornton, ancienne sous-secrétaire d’État adjointe pour les affaires de l’Est asiatique et le Pacifique et Susan Shirk, spécialiste en sciences politiques à l’Université de Californie à San Diego, et ancienne sous-secrétaire d’État adjointe sous l’administration Clinton. ↑
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- Évidemment, cette façon de voir ne reflète pas nécessairement la vérité, car les éléments de preuve actuellement transmis au procureur canadien laissent entendre que Meng et Huawei ont violé les lois américaines. ↑
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- Le terme « Wolf Warrior » est le titre d’un film chinois populaire et a été utilisé pour décrire le style de plus en plus audacieux et agressif de diplomatie de la Chine. Westcott, B. et S. Jiang, 29 mai 2020. China is Embracing a New Brand of Foreign Policy. Here’s What Wolf Warrior Diplomacy Means. CNN. ↑
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