La technologie au service de l’innovation dans l’écosystème des compétences et de l’emploi
Série | Compétences de l'avenirPoints clés
- Dans les programmes de la maternelle à la douzième année, on envisage d’utiliser l’intelligence artificielle comme outil pour évaluer le travail des élèves. Certaines études indiquent qu’elle apporte une valeur ajoutée en réduisant le fardeau administratif des enseignants, qui peuvent alors se concentrer davantage sur les pratiques pédagogiques créatives, et en réduisant les biais de notation.
- Évaluation des écarts de compétences : Les entreprises doivent connaître leurs déficits internes sur le plan des compétences. L’évaluation des écarts repère les déficits latents, d’ordre général ou particulier, et les déficits apparus suite à des changements contextuels, comme l’introduction d’une nouvelle législation, ou technologiques.
- L’évaluation des compétences est de plus en plus populaire. Une étude récente indique que 76 % des entreprises employant 100 personnes ou plus ont recours à un exercice de mesure des compétences durant le recrutement des talents pour évaluer les facultés intellectuelles et la personnalité, entre autres. Selon cette même étude, l’évaluation des compétences est réalisée pour 72 % des postes de cadres intermédiaires et 80 % des postes de direction, mais seulement pour 59 % des postes de niveau débutant.
Sommaire
Qu’il s’agisse d’intelligence artificielle ou d’automatisation, une foule d’articles ne cesse de nous parler des conséquences des technologies de rupture sur l’avenir du travail, notamment sur les emplois qui sont amenés à changer – comme les chauffeurs de taxi remplacés par des chauffeurs Uber ou les hôteliers qui redoutent la progression d’AirBnB.
Beaucoup plus rares, cependant, sont les voix qui parlent de ce que pourrait apporter la technologie si l’on regarde la situation sous un autre angle : le déficit de compétences.
La société peut tirer parti de la puissance des analyses de données, de l’intelligence artificielle, des communications mobiles et de la réalité virtuelle et augmentée pour évaluer les compétences et les développer, mieux mettre en adéquation l’offre et la demande, et créer des environnements de travail plus sains, plus inclusifs et plus productifs.
Il existe un grand nombre de nouveaux modèles d’apprentissage et de formation qui permettent d’améliorer l’accès, la diversité et la qualité des offres de perfectionnement et de formation ainsi que les pratiques des employeurs. Ce rapport présente des domaines dans lesquels la technologie peut offrir, ou offre, des approches innovantes dans l’écosystème des compétences et de l’emploi. Il détaille également la manière dont la technologie permet de combler le déficit de compétences, notamment en renforçant le perfectionnement et en aidant les entreprises à évoluer et à s’adapter. Illustré d’exemples concrets tirés du monde entier, il montre également comment la technologie permet d’améliorer l’accès, la diversité et l’inclusivité des lieux de travail pour les groupes en quête d’équité.
Il reste naturellement des aspects à améliorer. Les prestataires de services, qu’il s’agisse d’établissements postsecondaires, de prestataires de formation privés ou d’organismes communautaires, doivent améliorer le développement des compétences de sorte à répondre aux besoins des employeurs, à mieux répondre à ceux des demandeurs d’emploi et à offrir un appui, en particulier pour les groupes vulnérables. Parallèlement, les organismes de financement doivent investir dans ce qui fonctionne.
Il apparaît également que pour utiliser au mieux la technologie, les employeurs doivent mieux cerner les compétences dont ils ont réellement besoin ainsi que la manière de les définir et de les évaluer. Ils doivent également avoir un meilleur accès aux compétences existantes de différents demandeurs d’emploi et employés, et fonder leurs démarches de recrutement, de sélection, de promotion et de gestion des performances sur des éléments probants afin de soutenir les employés et de les conserver, tout en créant des environnements de travail plus inclusifs.