Les petites et moyennes entreprises représentent plus de 90 % des emplois dans le secteur privé. Pour être concurrentielles sur le marché d’aujourd’hui, elles ont besoin des bonnes personnes possédant les bonnes compétences. Toutefois, elles sont touchées de façon disproportionnée par la pénurie de main-d’œuvre et les lacunes en matière de compétences, situation aggravée par la COVID-19. Contrairement aux grandes sociétés, les PME composent avec des ressources limitées, ce qui rend la réponse aux besoins en matière de ressources humaines d’autant plus difficile.

Points clés

  1. 40 % des PME étudiés en 2019 considéraient les lacunes en matière de compétences comme un défi concurrentiel majeur, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente.
  2. Les PME faisant face à des pénuries de main-d’œuvre sont 43 % plus susceptibles de connaître une faible croissance, exigeant de leurs employés d’effectuer des heures supplémentaires et accusant des retards dans les services rendus.
  3. La nécessité d’analyser davantage la situation de la pénurie de compétences dans les PME au Canada est évidente. Il est primordial de préciser les compétences dont les organisations ont besoin pour être plus agiles et compétitives. Il est également fort important de mettre en place de meilleures pratiques en matière de ressources humaines, qui permettront un meilleur recrutement, une meilleure formation (formelle et informelle) et une meilleure rétention des talents.

Sommaire

Les petites et moyennes entreprises (PME), qui emploient généralement moins de 500 employés, constituent l’épine dorsale de l’économie canadienne, représentant plus de 90 % des emplois dans le secteur privé. Pourtant, elles font face à des pénuries de main-d’œuvre et à des lacunes de compétences cruciales qui menacent leur compétitivité – tant par rapport aux grandes entreprises qu’à d’autres entreprises à l’échelle mondiale.

Depuis de nombreuses années, et partout au pays, les PME ont décelé des pénuries de talent. Des enquêtes menées par différentes organisations montrent à maintes reprises que les PME signalent que l’accès au talent est un enjeu de concurrence essentiel. En même temps, il y a peu de données sur les compétences précises requises dans divers secteurs et régions du pays.

Des indices montrent également que les PME font face à des défis dans plusieurs processus courants, tels que ceux utilisés pour embaucher, retenir et former le talent. Souvent, elles ne disposent pas des professionnels des ressources humaines et des ressources nécessaires pour soutenir le recrutement de travailleurs hautement qualifiés, ou manquent d’outils et de ressources pour former, recycler et perfectionner les employés existants. Certaines études laissent indiquer également qu’elles doivent relever des défis pour retenir les talents. De plus, il est prouvé qu’il existe plus d’obstacles dans les PME pour les femmes et les employés divers, en partie en raison de la forte dépendance des PME à l’égard des processus informels de recrutement. Les PME sont souvent mal outillées à satisfaire les exigences réglementaires croissantes telles que la loi C-25, loi modifiant la Loi sur les sociétés canadiennes par actions, qui exige la production de rapports supplémentaires sur la diversité dans les conseils et dans les rôles de premier plan, ainsi que sur les stratégies visant à améliorer la représentation des femmes et des groupes divers.

Enfin, les PME ont été les plus durement touchées par la COVID-19, les plus petites entreprises et celles des secteurs des services étant les plus frappées. Bien que certaines manifestent un optimisme modéré quant à la reprise, les répercussions que la pandémie aura sur les compétences et l’emploi dans le secteur des PME sont loin d’être prévisibles.

Le présent rapport explore les connaissances actuelles sur les approches de compétences parmi les PME canadiennes ainsi que les domaines de recherche future.

Petits et moyens employeurs (PME) : lacunes en matière de compétences futures
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