Des mesures sont nécessaires pour réduire les obstacles liés au sexe : les bonnes intentions ne suffisent plus. Malgré des efforts pour renforcer la diversité dans les milieux de travail, l’inégalité entre les sexes demeure une question de justice sociale autant qu’une priorité économique. Pourtant, les efforts visant à promouvoir l’inclusion économique des femmes continuent d’être entravés par le manque d’accès à l’information. Le rapport présente un résumé des études existantes et des problématiques actuelles en matière d’égalité des sexes, dont les enjeux exacerbés par la COVID-19, ainsi que des questions qui devront faire l’objet d’études sur des initiatives visant à réduire les inégalités entre les sexes.

Points clés

  1. Le poids économique de la COVID-19 pèse surtout sur les femmes. Celles dans un ménage à double revenu ont été plus susceptibles de perdre leur emploi en raison de la pandémie et moins susceptibles de le récupérer au moment de l’adoption des premières mesures de relance et de réembauche.
  2. L’absence d’autonomie financière des femmes coûte à l’économie 10 % du PIB dans les pays industrialisés et plus de 30 % en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
  3. Malgré l’enseignement supérieur, le Canada continue d’avoir l’un des écarts salariaux entre les sexes les plus élevés parmi les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). D’autres problématiques persistent également, comme la sous-représentation des femmes (1) dans les STIM et (2) dans les postes de gestion, ainsi que (3) le lent accès des femmes à l’entrepreneuriat et à la propriété d’entreprises.

Sommaire

L’inégalité est, avec la technologie et la durabilité, l’une des trois dimensions qui façonnent le paysage économique du 21e siècle. L’inégalité persistante conduit à la marginalisation, à l’exclusion des secteurs économiques en croissance et à l’érosion de la capacité de développement économique et social.

Les études sur les répercussions économiques des disparités entre les sexes présument que si les hommes et les femmes naissent probablement avec le même potentiel, les disparités en matière d’accès à l’éducation, aux soins de santé, au crédit et à la technologie, ainsi que les droits juridiques et les facteurs sociaux et culturels, empêchent les femmes de réaliser ce potentiel .

Il en résulte directement une baisse de la productivité et de la croissance économique. L’absence d’autonomie financière des femmes coûte à l’économie 10 % du PIB dans les pays industrialisés et plus de 30 % en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord . Si les Canadiennes ont fait quelques progrès sur le marché du travail au cours des dernières décennies, leur pleine participation se heurte à des obstacles, ce qui réduit considérablement le bassin de talents à la disposition des employeurs .
Là où il y a égalité, la croissance est plus forte et plus durable – la corrélation est incontestable . Des mesures sont nécessaires pour réduire les obstacles liés au sexe : les bonnes intentions ne suffisent plus.

Le premier objectif du présent document est de résumer les recherches existantes et de faire le point sur les problèmes actuels liés à l’inégalité entre les sexes. Malgré les bonnes intentions et les interventions politiques, les problèmes suivants persistent :

  • l’écart salarial;
  • la sous-représentation des femmes dans les STIM;
  • la sous-représentation des femmes dans les postes de direction;
  • la lenteur de l’accès (je ne pense pas qu’on peut dire que la « participation est lente ») des femmes à l’entrepreneuriat et à la propriété d’entreprise.

Ce sont tous des facteurs bien documentés qui sont interconnectés et ainsi aggravés. Nous les examinons tour à tour en mettant en évidence les inégalités entre les sexes qu’ils engendrent et nous présentons les statistiques les plus récentes ainsi que les déterminants explicatifs de ces diverses considérations.

Notre description des inégalités entre les sexes accorde une attention particulière à l’intersectionnalité des motifs de discrimination. Par conséquent, lorsqu’elles sont accessibles, d’autres caractéristiques identitaires et sociodémographiques comme la race, le statut d’immigrant, l’origine ethnique, le handicap, la santé mentale, l’âge et le niveau de revenu sont prises en compte, car elles soulèvent des défis et des complexités supplémentaires.

Le deuxième objectif consiste à étudier les inégalités accentuées par les répercussions de la crise de la COVID-19 et les mesures de confinement en découlant, qui ont ralenti notre économie et confiné de nombreuses familles chez elles, tout en remplissant la fonction vitale de limiter la propagation de la maladie. De nombreuses femmes se heurtent à des difficultés supplémentaires en raison de leur surreprésentation dans les emplois de première ligne, notamment des emplois mal rémunérés, précaires et dans le secteur des soins . Le fardeau écrasant associé à la répartition inégale du soutien a mis davantage en évidence les vulnérabilités socioéconomiques des femmes, celles qui sont dans un ménage à double revenu ayant été plus susceptibles de perdre leur emploi en raison de la pandémie et moins susceptibles de le récupérer au moment de l’adoption des premières mesures de relance et de réembauche.

Selon les conclusions des deux premiers objectifs, le troisième objectif présente des initiatives ciblées visant à éclairer les stratégies de réduction des inégalités entre les sexes et, en particulier, à élaborer un programme de recherche sur les compétences et l’emploi qui intègre une démarche soucieuse de l’équité entre les sexes.

L’égalité économique dans un monde en évolution : éliminer les obstacles à l’emploi des femmes
Téléchargez le rapport

MERCI À NOS PARTENAIRES