Les études concernant l’avenir du travail sont généralement axées sur les emplois qui risquent d’être automatisés, les projections variant grandement entre 6 % et 59 %. Sunil Johal et Michael Urban abordent le sujet sous un angle différent dans leur analyse de huit rapports d’experts et des actions menées par neuf pays en vue de se préparer aux défis à venir. Ils en tirent les leçons essentielles pour le Canada afin que les travailleurs disposent des compétences nécessaires pour réussir dans l’économie de demain, quelle qu’en soit sa tournure.

Points clés

  • Les études concernant l’avenir du travail sont généralement axées sur les emplois qui risquent d’être automatisés, les projections variant grandement entre 6 % et 59 %. Pour obtenir des réponses précises, de nouvelles approches de la recherche doivent éventuellement être envisagées.
  • L’Australie, le Brésil, le Danemark, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et Singapour prennent tous des mesures innovantes visant à améliorer, et dans certains cas à repenser, la formation professionnelle pour l’avenir du travail

Sommaire

L’avenir des compétences est devenu un sujet de débat mondial. Jusqu’à présent, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Forum économique mondial (FEM), les grands cabinets de conseil en gestion, les groupes de réflexion et les banques ont accordé une attention particulière aux rapports donnant l’alerte au sujet des professions les plus menacées par l’automatisation, le nombre d’emplois qui seront perdus et les compétences et professions susceptibles d’être épargnées par l’obsolescence.

Et si cette attention était mal placée?

L’imprévisibilité inhérente au progrès technologique signifie que dans un corpus de littérature croissant, un rapport prévoit que 59 % des emplois sont à haut risque en raison de l’automatisation alors qu’un autre prédit que 6 % le sont. Et les délais dans lesquels ces répercussions sont censées se produire sont tout aussi vastes, allant de 10 à 50 ans.

Adoptant une approche différente, le présent document examine des initiatives prises dans neuf pays, souligne les principales projections de huit des rapports les plus importants publiés à ce jour sur les compétences de l’avenir, et répartit les effets des moteurs de changement des compétences en cinq répercussions clés qui influenceront l’orientation et la forme de l’avenir des compétences et du travail, notamment :

  1. Diminution du travail de routine;
  2. Dégroupement des tâches;
  3. Besoin accru d’adaptabilité et de résilience des travailleurs;
  4. Accent sur la capacité des travailleurs à travailler avec la technologie;
  5. Accent accru sur les compétences difficiles à automatiser.

Ainsi, le présent document analyse la relation entre les projections et examine l’évolution et l’imbrication des méthodes utilisées pour créer ces projections.

Ce point de vue panoramique est suivi d’une discussion plus approfondie d’une initiative intéressante qui est déjà en cours dans l’un des pays sélectionnés. L’objectif est de comprendre, en se basant sur sept dimensions clés de l’analyse, ce qui sous-tend le succès des initiatives de formation professionnelle.

Le Canada et les pays du monde entier se positionnent pour s’adapter à l’avenir du travail. Cet ensemble de comparaisons mondiales vise à éclairer l’approche du Canada à l’égard de l’avenir du travail et des compétences, qui est décrite dans la dernière section du présent rapport. Grâce à ces renseignements, le Centre des Compétences futures et les décideurs politiques pourront mieux saisir les occasions d’aider les Canadiens et les Canadiennes à se doter des compétences dont ils auront besoin pour leur épanouissement professionnel dans l’avenir.

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