L’entrepreneuriat est souvent désigné comme le pilier de l’économie. Or, malgré la popularité de chefs de la direction en sweatshirts et le développement d’innovations technologiques mondiales, l’entrepreneuriat au sens large, qui alimente la productivité locale et aide à résoudre les problèmes du monde réel, connaît un déclin dans les nations développées. Le Canada ne fait pas exception à la règle. La COVID-19 a en outre posé des problèmes supplémentaires. Dans un contexte de reprise, comment le Canada peut-il remettre l’entrepreneuriat sur les rails?

Sommaire

Ces dernières années, l’entrepreneuriat a suscité un fort engouement pour la culture des jeunes entreprises, l’ambition étant de développer la prochaine grande innovation ou de créer une entreprise mondiale à fort potentiel évolutif. L’obsession des entrepreneurs.euses et des décideurs.euses politiques pour la technologie, les données et l’économie de l’information contribue à alimenter ces tendances. Mais derrière cette apparente popularité, l’entrepreneuriat dans un sens plus large connaît un déclin. Pire encore, la culture des politiques, de l’investissement et des affaires qui soutient que l’entrepreneuriat est en plein essor compartimente les activités entrepreneuriales et contribue à leur érosion.

Ces changements ne se produisent pas du jour au lendemain ni dans un seul territoire, et ils ne découlent pas des actions d’un seul groupe d’acteurs. Cela étant, les décideurs.euses politiques à tous les niveaux ont un rôle essentiel à jouer dans la coordination de stratégies efficaces pour la croissance économique et entrepreneuriale. La complexité des tendances qui étouffent la croissance de l’entrepreneuriat et leur enchevêtrement dans plusieurs territoires devraient être les premiers indices, dans ce document, de la nécessité d’établir une collaboration stratégique entre les différents ordres de gouvernement, entre les secteurs public et privé et, comme ce document le fera valoir, de placer les collectivités au centre de la prise de décision et de l’action.

Ce rapport est parti du projet sur l’Immigration et revitalisation de la région de l’Atlantique du FPP.

Se développer ou se recentrer? Réorienter l’entrepreneuriat en vue d’une croissance productive et inclusive
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COLLABORATRICE PRINCIPALE

Shannon Wells, associée du FPP

Diplômée du programme Global Leadership Fellows du Forum économique mondial, Shannon Wells a occupé des postes de haut niveau au sein des secteurs privé, public et à but non lucratif. Dernièrement, Mme Wells a exercé les fonctions de directrice du Centre for Impact Investing du District de la découverte MaRS à Toronto. Avant ce poste, elle a été responsable de l’Amérique du Nord au sein du Forum économique mondial et directrice de la Stratégie auprès du chef de la direction de Thomson Reuters, deux fonctions qu’elle a exercées à New York. Mme Wells a commencé sa carrière dans la fonction publique fédérale du Canada, en tant que conseillère en politiques au sein du Bureau du Conseil privé, du ministère des Finances et du Secrétariat du Conseil du Trésor à Ottawa. Entre 2010 et 2011, elle a présidé le Groupe de travail Action Canada pour un entrepreneuriat à forte croissance. Fière de ses origines, Mme Wells est née et a grandi à Corner Brook, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Elle a obtenu un baccalauréat ès arts (spécialisé) à l’Université Dalhousie, un diplôme d’études supérieures en science politique à l’Université de la Colombie-Britannique et un autre en politiques publiques à l’Université de Toronto. Elle a par ailleurs suivi une formation pour cadres de direction à la London Business School, de l’INSEAD, de la Wharton School, de l’Université Columbia et de la China Europe International Business School à Shanghai.