Avec le déclin de l'emploi permanent, les travailleurs changeant d'emploi plus fréquemment et les programmes de formation ne parvenant pas à s'adapter, le monde a besoin d'une plateforme ouverte pour l'emploi et la formation. Un effort mondial, comme celui qui a permis la construction de la Station spatiale internationale dans les années 1990, pourrait apporter le financement et la masse critique de données nécessaires, et le Canada pourrait en être le chef de file.

Résumé et recommandations

De nos jours, les décideurs politiques doivent faire face à des enjeux complexes en matière d’emploi. L’emploi permanent à temps plein connaît un déclin à long terme, les travailleurs changent de plus en plus souvent d’emploi et les programmes de formation désuets sont déconnectés des besoins des entreprises. Les gouvernements peinent à trouver comment moderniser leurs systèmes d’emploi et de formation en intégrant la technologie. Ils ne trouvent que des solutions incomplètes et déconnectées qui sont insuffisantes pour affronter les défis à venir. Nous devons voir plus grand :

  • La technologie à elle seule ne résoudra pas les problèmes de la main-d’œuvre canadienne. En revanche, une solide plateforme technologique d’emploi et de formation aux normes ouvertes serait un extraordinaire catalyseur pour l’innovation des politiques publiques et les efforts individuels des travailleurs et entreprises. Cela favoriserait la résilience du système et procurerait aux travailleurs les outils dont ils ont besoin en cette période de changements rapides
  • Le système idéal nécessiterait un nouvel organisme indépendant et international. Étant donné l’incapacité des gouvernements nationaux à créer une technologie à grande échelle, il est illusoire de penser que le Canada – ou tout autre pays – est en mesure de concevoir une telle solution à lui seul. Sont également problématiques les partenariats avec les grandes entreprises technologiques, surtout à cause des préoccupations quant à la propriété et à la confidentialité des données
  • Plusieurs pays travaillant ensemble pourraient rassembler le financement et la masse critique de données qui sont nécessaires à la création d’une plateforme véritablement transformatrice – une plateforme dont l’échelle et l’ambition seraient comparables à la Station spatiale internationale construite dans les années 90. Si une telle plateforme pouvait fonctionner indépendamment de la bureaucratie, être gérée comme une entreprise technologique et respecter une stricte politique de confidentialité des données, une nouvelle « Station de travail internationale » contribuerait à nous équiper pour faire face à la continuelle transformation des marchés du travail
  • Bénéficiant d’un vaste bassin de talents en intelligence artificielle, d’un important engagement déjà existant en matière d’innovation et d’une solide réputation sur la scène diplomatique, le Canada est bien placé pour promouvoir un tel projet

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