Jeux de puissance
Comment construire un avenir énergétique renouvelable dans le Canada atlantiqueDisposant de trois installations en Nouvelle-Écosse, Michelin Canada est l’un des principaux employeurs du secteur privé de la province et son plus gros exportateur. Ainsi, lorsque l’entreprise annonce un investissement de 300 millions de dollars pour agrandir et moderniser ses installations, il s’agit donc d’une très bonne nouvelle pour la province, et pas uniquement en termes de création d’emplois. Cet investissement s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Michelin visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici à 2030, en vue d’atteindre l’objectif de carboneutralité. L’entreprise mettra en place des technologies permettant d’améliorer le rendement énergétique des pneus pour camions commerciaux, augmentera la production de pneus pour les véhicules électriques (qui doivent pouvoir supporter un poids et un couple plus importants) et améliorera l’efficacité énergétique de ses usines. La société est déjà passée du pétrole de soute au gaz naturel et étudie également la biomasse et l’hydrogène. Selon Andrew Mutch, président de Michelin North America (Canada) Inc, l’accès à une énergie propre et renouvelable est essentiel pour l’avenir de l’entreprise.
M. Mutch énumère une liste de catastrophes environnementales récentes afin de démontrer la nécessité d’agir rapidement. « En Nouvelle-Écosse, nous avons connu [l’ouragan] Fiona, puis des feux de forêt, des inondations et d’autres ouragans. Il est évident que le monde a besoin d’une réponse rapide ».
C’est aussi un impératif commercial. Ses clients, qu’il s’agisse de grands constructeurs automobiles ou de détaillants, demandent à Michelin de les aider à atteindre leurs propres objectifs environnementaux. Les actionnaires demandent également que des mesures soient prises. La décision de la Nouvelle-Écosse de lancer un plan ambitieux pour atteindre l’objectif de carboneutralité (les objectifs de l’entreprise et de la province étant alignés) est un élément important. « Nous nous considérons comme des pionniers dans ce domaine », déclare-t-il. « Nous sommes conscients qu’il nous faut agir vite. Et nous incitons l’écosystème qui nous entoure à avancer aussi vite que possible ».
Le Canada atlantique devra approvisionner son industrie en énergie fiable, renouvelable et non polluante s’il espère demeurer compétitif et encourager le développement économique de la région. Les quatre provinces se sont engagées à atteindre la carboneutralité d’ici 2050, conformément à l’objectif national de décarbonisation du gouvernement fédéral. (L’Île-du-Prince-Édouard ambitionne[1] d’être la première province à y parvenir, en fixant une date butoir à 2040).[2]
La région a déjà réalisé d’importants progrès. Depuis 2005, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse arrivent en tête du classement des provinces en matière de réduction des émissions, avec 43 % et 36 % respectivement[3]. L’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador occupent les quatrième et cinquième places. Le Canada atlantique a franchi des étapes importantes pour rendre son réseau électrique plus écologique. Avec la mise en service du projet hydroélectrique de Muskrat Falls, le réseau de Terre-Neuve-et-Labrador est désormais composé à 98 % d’énergies renouvelables. L’Île-du-Prince-Édouard produit presque exclusivement de l’électricité à partir de sources renouvelables, bien qu’elle importe plus de 70 % de son électricité du Nouveau-Brunswick. Dans l’ensemble , la feuille de route sur l’énergie propre pour le Canada atlantique indique qu’à partir de 2022, les émissions de carbone provenant de la production d’électricité auront diminué de 27 % par rapport aux niveaux de 2005.[4]
Il reste encore beaucoup à faire. L’indice de dynamisme du Canada atlantique du Forum des politiques publiques montre que la croissance de la production d’énergie non émettrice est restée essentiellement stable de 2015 à 2020,[5], bien que ces chiffres se soient améliorés depuis que Muskrat Falls a été mis en service et que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ont ajouté de la production d’électricité d’origine éolienne. La croissance devra toutefois s’accélérer considérablement, car le profil énergétique des deux plus grandes provinces de la région doit changer rapidement. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick brûlent encore du charbon : 45,6 % de l’électricité provient du charbon en Nouvelle-Écosse et 12,2 % au Nouveau-Brunswick. Or, les réglementations fédérales exigent l’élimination progressive du charbon d’ici à 2030. En outre, les réseaux électriques devront être totalement carboneutres d’ici à 2035[6].
De nouvelles infrastructures doivent être construites pour compenser l’abandon progressif de ces combustibles fossiles. Il faut également tenir compte du fait que le Canada atlantique, comme l’ensemble du pays, connaîtra une augmentation considérable de la demande à mesure que l’électricité deviendra la principale source d’énergie pour le monde carboneutre. La Régie de l’énergie du Canada prévoit que les besoins de la région en matière de production d’électricité augmenteront de 60 % pour atteindre 100 térawattheures (TWh) d’ici 2050 (contre 62 TWh en 2021)[7].
Comme l’a indiqué le Forum des politiques publiques dans un récent rapport, la transformation de l’énergie qui alimente le pays en électricité non polluante sera le « projet du siècle »[8]. La feuille de route du Canada atlantique ajoute, avec un certain sens de l’euphémisme : « Des mesures audacieuses seront nécessaires pour investir de manière significative dans le réseau électrique régional sur un court horizon ».
Il reste à savoir quel sera le bouquet énergétique final de chaque province et comment il sera réalisé. Les quatre provinces atlantiques ont élaboré des plans en matière d’énergies renouvelables plus ou moins précis, qui ont tous été critiqués pour leur manque de détails et d’engagements fermes. La Nouvelle-Écosse prévoit[9] que 80 % de son électricité proviendra des énergies renouvelables d’ici 2030, dont plus de la moitié de l’éolien terrestre, contre 20 % aujourd’hui[10]. Elle s’est également fixé comme objectif de délivrer des licences pour une capacité en mer de cinq gigawatts (GW) d’ici à 2030[11]. (Dans certains des scénarios qu’elle présente, Nova Scotia Power, la compagnie d’électricité provinciale, prévoit d’ajouter de petits réacteurs nucléaires modulaires à la fin du processus de transition, en levant l’interdiction légale de construire des centrales nucléaires dans la province)[12].
Le plan du Nouveau-Brunswick propose également plusieurs scénarios, mais prévoit deux petits réacteurs modulaires, au moins 200 mégawatts (MW) de nouvelle énergie éolienne[13], une modernisation du barrage hydroélectrique de Mactaquac pour plusieurs milliards de dollars et la conversion éventuelle de la centrale au charbon de Belledune à la biomasse[14]. Le plan d’énergie propre de l’Île-du-Prince-Édouard[15] est essentiellement un document de travail qui promet une stratégie pour l’automne[16], tandis que celui de celui de Terre-Neuve-et-Labrador, qui s’étend jusqu’en 2026, souligne que son profil d’énergie renouvelable est déjà si solide qu’une grande partie du travail à accomplir consiste à trouver de nouvelles opportunités[17].
Les capacités de transmission devront également être renforcées et il faudra faire preuve d’une plus grande souplesse pour s’adapter aux sources d’énergie intermittentes telles que le solaire et l’éolien. La boucle de l’Atlantique, une proposition visant à ajouter des lignes de transmission entre le Québec et le Nouveau-Brunswick et à améliorer la capacité entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, est considérée depuis des années comme un élément essentiel de la transition vers l’énergie propre. L’ajout de capacités de transmission bidirectionnelle pourrait également permettre au Canada atlantique d’exporter l’énergie excédentaire, en particulier celle provenant de l’éolien en mer.
Le point d’achoppement est le coût et, malgré une offre de prêt de 4,5 milliards de dollars du gouvernement fédéral, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick n’ont pas donné leur accord. Au lieu de cela, ils ont opté pour une « boucle atlantique modifiée » améliorant une ligne de transmission à travers leur frontière commune.
En revanche, la construction d’à peu près tout le reste est en train de se précipiter. En février, Énergie Nouveau-Brunswick a lancé un appel d’offres pour 220 MW d’énergie renouvelable (presque entièrement éolienne) et 50 MW de stockage d’énergie. L’été dernier, la Nouvelle-Écosse a sélectionné cinq projets éoliens, tous détenus majoritairement par des autochtones, qui produiront 1 373 gigawattheures d’électricité par an, soit environ 12 % des besoins de la province[18]. Terre-Neuve-et-Labrador a levé le moratoire sur les nouveaux projets éoliens en 2022 et, en août, a choisi quatre entreprises pour construire des parcs éoliens destinés à alimenter des installations de production d’hydrogène vert[19]. L’Île-du-Prince-Édouard construit une nouvelle ligne de transport dans l’ouest de la province pour desservir de nouveaux projets d’énergie éolienne, et un projet solaire de 21 MW à Summerside (le plus grand projet d’énergie solaire de la région) sera entièrement opérationnel cette année.
L’énergie éolienne en mer pourrait véritablement changer la donne pour le Canada atlantique, même si, jusqu’à présent, les ambitions de la région n’ont pas été à la hauteur de son potentiel. Pour l’instant, elle est plus chère que l’énergie éolienne terrestre, mais elle présente un certain nombre d’avantages inhérents : le réseau électrique s’y adapte plus facilement; les vents en mer sont plus réguliers et soufflent plus fort en hiver, lorsque la demande est plus forte; et l’opposition est moins forte de la part de ceux qui pensent que les turbines sont inesthétiques ou, d’une certaine manière, dangereuses.
Un rapport récent du Forum des politiques publiques a souligné l’ampleur du potentiel[20]. Par exemple, le banc de l’île de Sable, un plateau sous-marin situé au large de la Nouvelle-Écosse, pourrait accueillir au moins 1 000 éoliennes en mer, d’une capacité de 15 MW chacune, soit suffisamment pour alimenter 6,5 millions de foyers canadiens moyens ou près de deux fois la quantité totale d’électricité actuellement consommée chaque année dans le Canada atlantique. Et le banc de l’île de Sable n’est qu’un site potentiel parmi d’autres. « L’éolien en mer pourrait représenter pour le Canada atlantique ce qu’a été le pétrole pour le Texas ou l’hydroélectricité pour le Québec », indique le rapport. « Il s’agirait non d’un simple progrès, mais d’un progrès phénoménal ».
L’hydrogène pourrait être une autre solution pour un avenir sans émissions de gaz à effet de serre dans le Canada atlantique. Il présente un intérêt particulier pour l’industrie lourde et pour le secteur du transport de marchandises. Mais il est surtout considéré comme un produit d’exportation possible vers l’UE. La production d’hydrogène « vert » par électrolyse de l’eau nécessite de grandes quantités d’électricité pour lesquelles les parcs éoliens situés à proximité des ports en eau profonde et les installations éoliennes en mer semblent bien adaptés. Sa production est toutefois coûteuse, environ cinq fois plus que celle de l’hydrogène produit à partir du gaz naturel.
Il va sans dire que le coût d’une transformation aussi ambitieuse, et la question de savoir qui devrait le payer, suscitent de vives inquiétudes dans le Canada atlantique. La région connaît déjà des tarifs d’électricité parmi les plus élevés du pays[21] : Charlottetown et Halifax sont deux des trois marchés urbains les plus chers[22]. Les tarifs d’électricité ont augmenté de plus de 70 % entre 2004 et 2014 lorsque la région a commencé à abandonner les combustibles fossiles tandis que les surcoûts du projet de Muskrat Falls ont fait grimper les tarifs à Terre-Neuve. Lorsque les Manufacturiers et Exportateurs du Canada ont demandé à leurs membres en 2019 quelles mesures gouvernementales seraient les plus efficaces pour soutenir les entreprises de la région, la réduction des coûts de l’énergie était de loin la mesure la plus plébiscitée[23].
Heureusement, à mesure de la mise en place des chaînes d’approvisionnement, du développement des économies d’échelle et de l’innovation, le coût de l’énergie renouvelable diminuera. Selon les prévisions de la Régie de l’énergie du Canada, les coûts d’investissement devraient diminuer de manière assez spectaculaire, en particulier pour l’énergie solaire (44 % d’ici à 2030, 60 % d’ici à 2050) et l’hydrogène vert (74 % et 82 %). Une analyse des tendances en matière de coûts réalisée par le National Renewable Energy Laboratory des États-Unis prévoit une baisse des coûts pour l’éolien en mer de plus de 25 % d’ici à 2030, par rapport à 2021, et de près de 45 % d’ici à 2050. Et, bien sûr, à mesure que les taxes sur le carbone augmentent, l’utilisation des combustibles fossiles devient de plus en plus coûteuse.
Pour les décideurs politiques, la question est de savoir comment encourager au mieux la transition. Le gouvernement fédéral a adopté une série de mesures d’incitation fiscale et financière, notamment un crédit d’impôt pour l’investissement dans l’électricité propre et un autre pour l’investissement dans l’hydrogène propre, en plus de la mise à disposition de 20 milliards de dollars par l’intermédiaire de la Banque de l’infrastructure du Canada pour l’énergie propre et les infrastructures vertes.
Le Conseil économique des provinces de l’Atlantique recommande aux gouvernements provinciaux de prévoir davantage de programmes, tels que le Fonds d’innovation pour les technologies propres en entreprise du Nouveau-Brunswick, afin de contribuer à la mise en place des chaînes d’approvisionnement nécessaires[24]. Comme l’a souligné l’indice de dynamisme, les investissements des entreprises dans la recherche et le développement au Canada atlantique sont beaucoup plus faibles que dans l’ensemble du pays, et ils doivent être améliorés, en particulier dans le domaine des technologies propres.
Les pouvoirs publics disposent d’autres moyens pour accélérer la cadence. Le gouvernement fédéral a promis d’améliorer l’efficacité et la rapidité des études d’impact et des procédures d’autorisation pour les grands projets. Les gouvernements provinciaux et les entreprises de services publics peuvent rendre la transition plus concrète en fixant des objectifs et des calendriers précis dans leurs plans de carboneutralité. Les provinces devraient coopérer sur les réseaux interconnectés afin d’apporter de la flexibilité.
Les responsables de la réglementation et de la politique trouveront dans le monde des affaires une attitude réceptive. À l’instar de Michelin, de plus en plus d’entreprises adoptent des stratégies ambitieuses pour lutter contre le changement climatique. Les normes ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) et la divulgation d’informations sont de plus en plus courantes. Cette tendance pourrait s’expliquer en partie par la volonté de devancer les autorités de réglementation : le gouvernement fédéral vise à imposer des obligations d’information sur le climat aux institutions financières et aux régimes de retraite sous réglementation fédérale[25], et les autorités de régulation des marchés, telles que le Bureau du surintendant des institutions financières et les Autorités canadiennes en valeurs mobilières, préparent également des règles en ce sens[26]. Dans les rapports concernant le développement durable, les grandes entreprises s’engagent souvent à utiliser des énergies propres et renouvelables et à répercuter ces exigences sur la chaîne d’approvisionnement.[27]
L’énergie propre pourrait finalement devenir le prix à payer pour accéder au marché. À mesure que les pays réduisent leurs propres émissions et que les entreprises en supportent le coût, la question des droits de douane sur le carbone est de plus en plus débattue : il s’agit en fait d’une taxe ou d’une pénalité sur les importations en fonction de leur « teneur en carbone ». Ces taxes encourageraient la décarbonisation et donneraient aux pays qui ont fait des progrès un avantage concurrentiel.
Mais, outre les coûts et les pressions liés à la décarbonisation, les possibilités de développement économique sont gigantesques. La construction d’une infrastructure d’énergie renouvelable créera des emplois et une expertise technologique, établira des chaînes d’approvisionnement dans le secteur en pleine croissance de l’énergie propre et conférera au Canada atlantique une chance de devenir un meneur dans une nouvelle économie. Comme l’a souligné le Conseil économique des provinces de l’Atlantique dans un rapport publié en octobre dernier : Du fait de la taille économique de la région, nous sommes largement des preneurs de technologie, mais dans certains domaines, nous pourrions influencer le développement de la technologie de carboneutralité à plus grande échelle »[28].
Les petits réacteurs modulaires en sont un exemple. Énergie Nouveau-Brunswick s’est associée à deux entreprises du secteur privé pour mettre en place un centre de recherche sur la technologie des petits réacteurs modulaires, et prévoit de construire deux unités de démonstration sur le site de la centrale nucléaire de Point Lepreau[29]. Le projet devrait permettre de créer 11 000 emplois sur 15 ans et d’ajouter 1 milliard de dollars au PIB de la province.
L’énergie éolienne en mer offre également d’énormes possibilités. L’installation de 15 GW de production d’énergie éolienne en mer créerait en moyenne environ 30 000 emplois directs par an pendant plusieurs années de construction et d’installation, et environ 1 200 emplois permanents pour l’exploitation et l’entretien continus[30].
Si le Canada atlantique devient une source d’énergie propre et renouvelable, l’emploi, les revenus et les exportations s’en trouveront stimulés, et l’essor économique constaté par l’indice de dynamisme du Canada atlantique s’en trouvera renforcé. En associant l’énergie propre à un accès facile aux ports en eau profonde, la région pourrait devenir un lieu de prédilection.
Des chefs d’entreprise travaillant sur le marché mondial, comme Andrew Mutch, croient en cet avenir. « La Nouvelle Écosse et les provinces atlantiques ont une chance à saisir. La transition est nécessaire, mais le temps presse. Cette transition est gigantesque et nous devons la mener à bien. Les investissements à réaliser sont colossaux et ils doivent être effectués de manière efficace et efficiente. Pour y parvenir, un grand nombre de personnes, animées d’une vision commune, doivent se retrousser les manches et se dire : « Allons-y, faisons-le ».
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Agence de promotion économique du Canada atlantique, Gouvernement du Canada, NATIONAL Public Relations, McKenna Family Fund (Arthur, Sandra et Sarah Irving, Joyce Family Foundation, L’honorable Margaret McCain, L’honorable Frank McKenna, Oceans Capital Investment Ltd., Gerry Pond. Joseph Shannon, McInnes Cooper, Groupe TD Bank )