Bâtir des lieux de travail inclusifs
Série | Les compétences dans un monde postpandémiquePoints clés
- La COVID-19 a eu des répercussions inégales sur les différents secteurs d’activité du Canada et sur la main-d’œuvre et, à ce jour, nous assistons à une reprise en K : certains secteurs se relèvent très bien tandis que d’autres font nettement pire.
- Les réponses face à la pandémie ont eu des répercussions inégales, affectant fortement l’accès à l’éducation et la formation pour les membres de certains groupes défavorisés. Elles ont eu, et continueront à avoir, des conséquences sur le bien-être, la santé mentale, ainsi que le développement et l’utilisation de compétences pendant la reprise et même au-delà.
- Alors que certains secteurs resteront marqués à jamais par les effets de la pandémie, la reconversion sera cruciale. Mais des obstacles systémiques préexistants, exacerbés par la pandémie, pourraient empêcher plusieurs Canadiens et Canadiennes d’acquérir ou utiliser efficacement des compétences dont la demande est en hausse : compétences numériques, compétences générales,et de nouvelles techniques de leadership et de gestion devenues plus pertinentes dans un monde de travail à distance omniprésent.
Sommaire
La COVID-19 a perturbé de nombreux secteurs d’activité. Dans certains secteurs, des emplois ont disparu à jamais, tandis que d’autres secteurs ont connu des changements considérables avec l’apparition de nouveaux emplois. Jusqu’à présent, ce qui est ressorti de la pandémie est une reprise en « forme de K » où certaines entreprises et industries se rétablissent avec rapidité ou se sont déjà rétablies, tandis que d’autres sont encore en difficulté. Dans certains domaines, comme pour les petites et moyennes entreprises (PME) et en particulier celles des secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du divertissement, l’incidence a été profonde et risque de durer. Ce rapport explore les nombreux facteurs qui sous-tendent ces réalités divergentes, y compris les différences sectorielles et industrielles, et accorde une attention particulière aux facteurs qui ont fait que les membres de groupes issus de la diversité ont été touchés de manière disproportionnée. Le but du présent rapport est d’explorer comment la COVID-19 a accentué les obstacles au développement des compétences, à l’amélioration des compétences, à la requalification et à l’utilisation des compétences auxquels sont confrontés les femmes, les Autochtones, les personnes racisées, les jeunes et les personnes ayant un handicap.
Alors que le discours dominant sur le déficit de compétences se concentre essentiellement sur les lacunes des travailleurs.euses, l’évidence, quant à elle, démontre que dans de nombreux cas les travailleurs.euses possédant les compétences requises sont disponibles, mais la discrimination systémique ainsi que les politiques et pratiques d’exclusion obscurcissent ces travailleurs.euses et font en sorte que les employeurs.euses recherchent les compétences aux mauvais endroits. Il nous faut étudier les leviers, soit les politiques, les programmes et les incitatifs disponibles, qui encourageront les employeurs.euses à fixer des objectifs et à élaborer et mettre en œuvre des stratégies, des politiques et des pratiques efficaces pour favoriser la diversité et l’inclusion dans les lieux de travail. Nous devons également nous concentrer sur ces domaines, surtout en prenant en considération que les répercussions économiques causées par la COVID-19 risquent de perdurer. Le présent rapport met en évidence les compétences nécessaires et les obstacles existants pour avoir accès à la formation professionnelle dans le contexte de la pandémie. Il se conclut en explorant des pistes d’action pour surmonter ces obstacles après la COVID-19.
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Les compétences dans un mode post pandémique est financé par le programme Compétences futures du gouvernement du Canada.
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