Quelles mesures en matière de politiques publiques sont nécessaires pour faire en sorte que l’infrastructure de connectivité numérique du Canada soutienne pleinement une économie postpandémique inclusive et compétitive?

RÉSUMÉ

Deux ans après la publication par le gouvernement fédéral d’une stratégie pour la connectivité nationale, le Canada a plus que jamais besoin d’une infrastructure numérique de haute qualité. La pandémie de COVID-19 a démontré ce qui se passe lorsque tout le monde ne possède pas les mêmes chances de participer à l’économie numérique, d’accéder à l’éducation et aux services publics essentiels et d’être connecté socialement.

La connectivité est essentielle pour une économie compétitive de plus en plus tributaire de la collecte et des flux de données, pour l’accès aux services qui migrent inexorablement vers les plateformes numériques ainsi que pour la construction de la nation. La connectivité numérique joue un rôle fondamental en permettant aux collectivités à travers la vaste superficie du Canada de prospérer économiquement et socialement. Nous devons considérer la connectivité numérique comme un droit pour le/la citoyen.ne – de même que nous avons toujours considéré les routes, le service postal, l’électricité et le service téléphonique de base.

Dans le présent rapport, nous posons la question suivante : quelles mesures en matière de politiques publiques sont nécessaires pour faire en sorte que l’infrastructure de connectivité numérique du Canada soutienne pleinement une économie postpandémique inclusive et compétitive? La réponse est guidée par ce que nous pensons être les deux enjeux majeurs :

  1. Le Canada doit-il fixer un nouvel objectif en matière d’accès Internet à large bande pour remplacer la vitesse minimale actuelle de 50/10 et, le cas échéant, quel doit être ce nouvel objectif?
  2. Quelles mesures en matière de politiques publiques, le cas échéant, sont nécessaires pour faire en sorte que les entreprises et les consommateurs.rices canadiens tirent pleinement parti de la technologie sans fil de cinquième génération (5G)?
Une connectivité évolutive pour le Canada postpandémique
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LE PROCESSUS

En janvier 2021, le Forum des politiques publiques (FPP) a lancé un processus axé sur les résultats pour tracer l’avenir de l’infrastructure numérique au Canada. Déjà, dans le rapport d’octobre 2016 intitulé Construire l’avenir : Infrastructure stratégique pour la croissance à long terme (disponible en anglais), le FPP a voulu élargir l’interprétation de l’infrastructure pour y inclure l’infrastructure numérique, qui influence de plus en plus nos possibilités et notre prospérité futures. Le projet que nous avons publié en période de pandémie, Rebâtir le Canada, n’a fait qu’amplifier les préoccupations du FPP.

Le FPP a réuni un groupe d’expert.e.s pour travailler de concert avec un large éventail de parties concernées, notamment un conseil consultatif, pour produire un rapport axé sur l’opportunité de l’infrastructure numérique. L’objectif du groupe d’expert.e.s est de répondre à la question suivante : quelles mesures en matière de politiques publiques sont nécessaires pour faire en sorte que l’infrastructure de connectivité numérique du Canada soutienne pleinement une économie postpandémique inclusive et compétitive?

PANÉLISTeS

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Peter Nicholson a occupé de nombreux postes au gouvernement, dans le milieu scientifique, des affaires et de l’enseignement supérieur. Au cours de sa carrière diversifiée dans la fonction publique, il a notamment été chef des politiques pour le Cabinet du Premier ministre et conseiller spécial du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris. En 2010, il a pris sa retraite du poste de président fondateur du Conseil des académies canadiennes, un organisme créé dans le but de soutenir les groupes d’experts qui évaluent la science pertinente aux questions d’intérêt public. M. Nicholson est membre de l’Ordre du Canada et de l’Ordre de la Nouvelle-Écosse.


Sean Speer est actuellement le PPF Scotiabank Fellow in Strategic Competitiveness au Forum des politiques publiques. Il est également professeur adjoint à la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto. Il a occupé le poste de conseiller économique principal pour l’ancien premier ministre Stephen Harper.


Nathalie de Marcellis-Warin est présidente-directrice générale du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Elle est professeure titulaire au département de mathématiques et génie industriel de Polytechnique Montréal et Visiting Scientist à la Harvard T. Chan School of Public Health. Elle a publié de nombreux articles scientifiques, plusieurs ouvrages et plus de 40 rapports pour le gouvernement et d’autres organisations. De plus, elle est membre de la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) du Québec et membre du Conseil d’administration des fonds de recherche du Québec- Nature et Technologies (FQRNT).


Denise Williams est la directrice générale du First Nations Technology Council. À l’intersection de la souveraineté autochtone, du progrès technologique et d’une économie de la technologie et de l’innovation en pleine expansion, Denise a le privilège de travailler avec les peuples autochtones, les gouvernements, les universitaires, les futurologues de la technologie et les décideurs du changement social pour cartographier un écosystème qui se traduira par un accès juste et équitable aux outils et à la formation nécessaires pour mener la transformation numérique au 21e siècle. Denise dirige une théorie du changement qui vise à faire en sorte que les peuples autochtones soient les chefs de file dans le secteur canadien de la technologie et de l’innovation et dans la construction de nouvelles économies connectées.

Le FPP tient à remercier les expert.e.s du groupe pour le travail dévoué et minutieux qu’ils/elles ont accompli pour aboutir à ce rapport. Le FPP remercie également Catherine Middleton et Michelle D’Auray pour leurs contributions. Le présent rapport n’aurait pas été possible sans le soutien de sa rédactrice Clare Walker. Nous remercions également les membres du conseil consultatif, les commanditaires du projet et les nombreux expert.e.s qui ont partagé leur temps et leurs connaissances avec le groupe d’expert.e.s et ont aidé à la réalisation de ce projet.

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