PPF CEO Edward Greenspon smiling and speaking with another person
Edward Greenspon, Président & PDG

Chers/chères membres du FPP, 

Il y a deux ans, le Forum des politiques publiques a entamé un examen de sa stratégie, notamment par des consultations dans l’ensemble du pays auprès des membres actuels et anciens et autres intervenants engagés dans notre travail. Il en est sorti une stratégie refondue que nous avons appelée Être le groupe de réflexion sur l’avenir.

Une chose devrait aller de soi : les groupes de réflexion réfléchissent à l’avenir. Pourtant, bien trop souvent, année après année, de décennie en décennie, ils continuent à privilégier les « solutions de cuisine », même si les circonstances ont changé. La stratégie du FPP est tout particulièrement axée sur les répercussions politiques de trois forces puissantes du changement : changement technologie, changement climatique et changement géopolitique.

Plus souvent qu’autrement, nous ne sommes pas seuls, comme l’illustre la concurrence géopolitique à fondement technologique entre la Chine et les États‑Unis ou le mouvement vers un avenir énergétique non polluant – et ainsi, la politique publique devient une partie d’échecs en trois dimensions. Ce qui n’était que mouvement devient souvent bouleversement. Il suffit de voir le populisme, l’explosion de la désinformation, le délaissement des moteurs à combustion interne au profit des véhicules électriques.

Notre quotidien, c’est la politique appliquée. Nous comptons plus de 200 membres, qui sont en première ligne dans à peu près tous les domaines. Si la technologie ou le climat ou la géopolitique récrivent leurs règles du jeu, nous travaillons de concert avec nos membres pour trouver des solutions pratiques innovantes afin que les Canadiens jouissent des fruits d’un avenir prospère. Nous voulons également faire en sorte que tous et chacun puissent profiter de ces fruits. Nous nous appuyons sur nos membres, notamment les ministères et organismes fédéraux, les provinces et territoires, les entreprises de multiples secteurs, les syndicats, collèges et universités, fondations et associations, organismes sans but lucratif, etc. Cette combinaison nous offre la tension nécessaire – fondée sur une fin commune – pour tracer les voies les plus prometteuses.

D’une certaine manière, tout cela nous a préparés à la pandémie, qui a encore plus bouleversé l’équation politique. Les secteurs fondamentaux, comme les voyages aériens et le tourisme, ont été coupés de l’économie du présent. La science s’est retrouvée à la hauteur de la situation sous forme de nouveaux vaccins miraculeux mis au point en quelques mois, et non des années. La politique fiscale fait l’objet d’un nouvel examen. Ou peut-être pas.

Le modèle historique du FPP s’est forgé à des époques comme celles-là – des époques où les intérêts divers doivent se rassembler et explorer en quoi les forces du changement les touchent et comment trouver un consensus conforme au rythme de l’avenir et ensuite déterminer les meilleures voies pour avancer. Les bonnes politiques ont plus d’importance que jamais. Lorsque le FPP a organisé son propre sommet sur la croissance du Canada en 2016, nous l’avons appelé « Au-delà de deux pour cent ». C’est un thème auquel est revenu Sean Speer, notre nouveau fellow de la Banque Scotia en Compétitivité stratégique, dans un récent rapport où il nous rappelle que nous avons plus de capacité que nous ne le pensons souvent sur le rendement économique du pays. Il est donc essentiel d’user pleinement et de façon avisée de cette capacité.

Les Canadiens ne sont jamais à court de solutions. Il suffit de trouver ce qui est le mieux dans les circonstances du moment et la façon dont nous pouvons établir un consensus durable à cet égard afin que le fondement de la politique ne soit pas balayé par les vents fluctuants de la politique.

Nous, du FPP, sommes fiers du travail qui forme le corps de ce bulletin destiné aux membres, qu’il s’agisse de l’avenir du travail ou de la transition énergétique. Nous sommes un organisme impartial, indépendant et autosuffisant. Lorsque des partenaires éventuels nous demandent de quelle façon ils peuvent être utiles, nous répondons toujours qu’il nous faut deux intrants : du capital intellectuel et du capital financier. Si vous disposez de ces atouts, joignez vos forces aux nôtres, dans la poursuite de meilleurs lendemains pour le Canada et les Canadiens.