Les milléniaux et l’argent: indépendance financière et bien-être de la nouvelle génération
La première partie du rapport regroupe les principales conclusions concernant l’état de la littératie financière des milléniaux canadiens, soit leurs défis, leurs obstacles et leurs priorités. Ces conclusions sont issues des quatre tables rondes tenues à Toronto, Vancouver, Calgary et Halifax, en collaboration avec l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et Vancity.
Dans la deuxième partie, Jennifer Robson, associée du FPP, et Andrée Loucks, adjointe à la recherche, puisent dans les connaissances recueillies lors des tables rondes et examinent les études les plus récentes pour explorer des réponses créatives, mais réalisables, aux principaux défis touchant la littératie financière auxquels les milléniaux font face. Leur analyse démontre une réalité étonnamment nuancée pour les milléniaux, qui mérite une attention particulière de la part des décideurs politiques.
Sommaire et recommandations
Ce rapport en deux parties, publié au cours du mois de la littératie financière au Canada, est l’étape finale d’un projet du FPP visant à déterminer comment améliorer la littératie financière chez les millénaux.
Les milléniaux représentent aujourd’hui un quart de la population canadienne et constituent aussi le plus important segment de consommateurs au Canada. Nos recherches montrent que, en moyenne, les milléniaux bénéficient de revenus et d’actifs supérieurs à ceux de la génération X, de même qu’ils sont aussi susceptibles de posséder un logement. Et pourtant, nombreux sont les milléniaux qui se sentent écrasés par les dettes d’études ou de carte de crédit et qui sont coincés dans des emplois mal rémunérés ou passent d’un travail à l’autre, de sorte qu’il leur est difficile d’atteindre des objectifs financiers à long terme. Ils recherchent ainsi de nouveaux outils qui les aideront à s’orienter en face de ces difficultés.
La première partie du rapport regroupe les principales conclusions concernant l’état de la littératie financière des milléniaux canadiens, soit leurs défis, leurs obstacles et leurs priorités. Ces conclusions sont issues des quatre tables rondes tenues à Toronto, Vancouver, Calgary et Halifax, en collaboration avec l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et Vancity.
Dans la deuxième partie, Jennifer Robson, associée du FPP, et Andrée Loucks, adjointe à la recherche, puisent dans les connaissances recueillies lors des tables rondes et examinent les études les plus récentes pour explorer des réponses créatives, mais réalisables, aux principaux défis touchant la littératie financière auxquels les milléniaux font face.
Leur analyse démontre une réalité étonnamment nuancée pour les milléniaux, qui mérite une attention particulière de la part des décideurs politiques :
- Les milléniaux au Canada n’ont pas moins de connaissances financières que d’autres générations. Ils s’en tirent plutôt bien quant au bien-être financier et se portent, à certains égards, mieux que la génération X au même âge.
- Les familles dirigées par des milléniaux sont plus susceptibles de contracter des dettes d’études, ont des montants de prêts étudiants et des soldes de carte de crédit à rembourser légèrement supérieurs et sont plus susceptibles de ne pas avoir d’épargne retraite du tout par rapport aux familles dirigées par un membre de la génération X au même âge.
- Les milléniaux s’en tirent étonnamment bien à d’autres points de vue : les familles dirigées par des milléniaux ont des revenus plus élevés, des actifs nettement supérieurs (probablement en raison du prix des biens immobiliers) et un meilleur accès aux régimes de retraite des employeurs et des actifs de retraite supérieurs. Ils sont tout aussi susceptibles que les familles dirigées par des membres de la génération X de tenir un budget et de posséder une maison.
- Les milléniaux font face à des changements dans les marchés du travail et les services financiers qui peuvent refaçonner leur vie financière.
En réponse, le FPP fait cinq recommandations, à savoir :
- Faciliter l’accès à l’aide au remboursement des prêts étudiants.Améliorer le Programme d’aide au remboursement de façon à augmenter le recours à ce programme, en contactant de manière proactive les emprunteurs potentiellement admissibles et en réduisant la charge administrative pour les emprunteurs.
- Aider les petits épargnants qui ne reçoivent par ailleurs que peu d’incitatifs du système fiscal.Explorer de nouvelles façons d’encourager l’épargne chez les milléniaux à faible revenu, comme par exemple des suppléments en fonction des moyens pour les comptes d’épargne libres d’impôt (CELI), associées à un plafond de cotisation à vie.
- S’assurer que les plus jeunes consommateurs sont pris en compte lors de la révision de la Loi sur les banques. La révision devrait :
- Envisager des mesures qui encouragent les banques réglementées à étendre l’âge d’admissibilité aux comptes à frais modiques ou sans frais
- Encourager les institutions financières à mettre au point des produits financiers durables, offrant un crédit à court terme abordable.
- Encourager les institutions financières à considérer la vente de produits comme une possibilité d’apprentissage pour les clients.
- Soutenir de façon créative les jeunes ménages confrontés aux défis liés à l’accessibilité du logement, en veillant à ce que le futur programme Allocation-logement nationale se penche sur les questions d’admissibilité pour les milléniaux à faibles revenus, qui pourraient sinon être exclus selon les définitions actuelles de l’insécurité sur le plan du logement.Investir dans la recherche et tester de nouvelles approches offrant des alternatives aux modèles traditionnels de location et de propriété du marché.
- Aider davantage de milléniaux actifs à planifier l’avenir. En particulier, utiliser l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour encourager la planification et la surveillance en fournissant aux contribuables un récapitulatif annuel de leur fonds de pension.