Chaque année, la schizophrénie perturbe la vie de milliers de Canadiens. Affectant environ 1 p. cent de la population, cette maladie complexe aux multiples facettes présente des épreuves majeures pour les patients, leurs familles, les cliniciens et les autres fournisseurs de soins. Les symptômes, dont la sévérité et la forme peuvent largement varier, rendent parfois difficiles les relations suivies, les activités sociales ou même certaines tâches quotidiennes.

Les conséquences économiques de la schizophrénie sont tout aussi graves. Les divers symptômes invalidants dont souffrent les patients les rendent plus sujets que les autres Canadiens au chômage, à la discrimination, à l’isolement social, à l’itinérance et au suicide. Il ressort de notre nouveau rapport, La schizophrénie au Canada : Les arguments sociaux et économiques pour un modèle collaboratif de soins, que les milliards de dollars consacrés chaque année par le gouvernement à la schizophrénie grèvent les systèmes de soins de santé, de services sociaux et de justice pénale de notre pays.

Une approche multisectorielle mieux coordonnée pourrait permettre d’améliorer les soins ainsi que les résultats sur la santé, tout en réduisant le fardeau social et financier de la schizophrénie. Les conclusions de nos recherches devraient aider à lancer une discussion plus générale entre patients, familles, cliniciens, fournisseurs de soins, groupes de défense des droits des patients, décideurs et membres du grand public, ce qui devrait conduire à des pratiques et des politiques meilleures dans le domaine de la santé mentale.