Gouvernance des risques de catastrophe, des changements climatiques et de la sécurité nationale au canada
POINTS IMPORTANTS À RETENIR
La latitude boréale, l’imposante masse terrestre et l’immense littoral du Canada rendent le pays particulièrement vulnérable aux impacts climatiques. Au cours de la dernière décennie, le Canada a été témoin de grands déplacements de populations et de milliards de dollars de pertes en assurances et du Trésor public. Tandis que les mesures d’atténuation des émissions peuvent limiter les conséquences à long terme, les phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et les incidences climatiques posent déjà d’importants risques pour les vies, les collectivités, les biens, les ressources naturelles et l’économie. Le besoin de faire davantage pour le climat a été soulevé à l’échelle de la sphère politique durant la campagne électorale fédérale 2021.
Le changement climatique n’est pas le seul facteur de tels événements à faible probabilité et fort impact (risque extrême). Le prochain événement que subira le Canada sera très probablement différent du précédent. Le Forum des politiques publiques a convoqué une table ronde le 27 octobre 2021 afin d’explorer la manière dont le Canada pourrait réorganiser son approche envers les risques de catastrophe, les phénomènes liés au climat et d’autres événements de risque extrême. Les intervenants regroupaient une combinaison de praticiens, d’experts en la matière et d’universitaires. Parmi les autres participants figuraient des représentants du gouvernement, des spécialistes du milieu universitaire et des cadres dirigeants du secteur privé. La discussion a permis de cibler les principaux obstacles aux capacités d’intervention du Canada, de tirer parti des pratiques exemplaires d’autres pays et de générer des points de vue applicables pour le nouveau gouvernement.
Points importants à retenir de l’événement :
- Le Canada doit confronter des menaces plus fréquentes et plus diversifiées pour les vies, les moyens de subsistance et les biens, à cause de phénomènes liés au climat et à d’autres événements, avec lesquels les définitions, les structures institutionnelles et les mandats n’ont pu suivre la cadence.
- La possibilité d’élargir le rôle du conseiller à la sécurité nationale et au renseignement est un enjeu clé pour intervenir dans un environnement de menaces qui évolue constamment. D’autres développements, dont l’établissement d’un ministère de la protection civile, offrent également la possibilité d’obtenir une plus grande cohérence et d’exercer un leadership plus ciblé en matière de sécurité nationale.
- Le Canada a besoin d’une « culture de prévention des situations d’urgences » qui favorise une plus grande planification à l’échelle des champs d’application, des secteurs public et privé et dans l’ensemble de la société, avant les crises plutôt que lorsque des situations d’urgence surviennent.
- Élargir la capacité permanente d’intervenir en cas d’urgence est essentiel. Une telle configuration pourrait être militaire, civile, ou une combinaison des deux. Toutefois, compte tenu de la prévisibilité que des phénomènes perturbateurs continueront de survenir, la disponibilité constante de compétences et de personnel pour faire face à ces défis doit être une priorité.
- La résilience des marchés de l’assurance, lesquels fournissent le premier niveau de protection aux victimes des catastrophes, doit être renforcée. Une façon de le faire est par l’entremise de partenariats entre les secteurs public et privé.
Rapport sommaire de table ronde
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REMERCIEMENTS
Ce rapport sommaire a été rédigé par Usman Mohammad, Chargé de politiques, FPP, avec le soutien de Brian Bohunicky, vice-président, Politiques, FPP.
FPP remercie tous les participants qui ont pris part à la table ronde virtuelle le 27 octobre 2021, ainsi que le Bureau d’assurance du Canada pour son soutien financier à ce projet.